Faut-il grandir ?

Faut-il grandir ?

Il y a des jours avec, et des jours sans.

Des fois je me dis c’est chouette de grandir. D’autre jours où je trouve ça bien dommage. Cependant grandir nous aura tous appris quelque chose et même plusieurs choses. En grandissant, j’ai appris à me connaître. J’ai appris à me trouver, et encore, je pense que cette recherche de soi n’est pas finie et ne le sera jamais vraiment. Car on évolue en plus de grandir. Ou plutôt, grandir revient à évoluer. Bah oui. Je n’ai pas le même état d’esprit que quand j’avais 8 ans et pourtant je suis toujours la même personne. Car ouais, il y a des détails qui n’ont pas changé. J’ai toujours peur de faire certaines choses, par exemple, me retrouver seule dans un endroit nouveau et rempli de personnes nouvelles cela ne m’enchante pas du tout et pourtant je l’aborde d’une manière différente. Petite je fuyais l’endroit en question et je stipulais ne vouloir jamais y remettre les pieds. Aujourd’hui j’irais peut-être voir certaines personnes qui me tentent bien ou alors j’assumerai et je resterai. Car après tout je suis bien venue dans cet endroit pour une raison précise ?(omettons les situations « colo » ou autres dans lesquelles le but serait « se faire de nouveaux amis »). C’était le cas il y a quelque jours, ou plutôt il y a une semaine. Je suis partie faire du russe en EIE dans un autre lycée parisien et le point positif dans cette histoire, c’est que l’endroit est aussi magnifique que conté. Ça ne m’empêche pas de faire de nouvelles rencontres. Mais le fait de l’aborder sous un autre angle m’avait rendue beaucoup plus sereine et tranquille. Ça c’est un point positif à grandir. On apprend comment agir au fil des expériences. Il y en a des milliers d’autre bien sûr !

Mais grandir impose aussi certaines choses. Je l’ai déjà dis, grandir rime avec évoluer. Et parfois vos amis, ceux qui étaient les plus proches, avec qui vous faisiez des promesses pour l’éternité, évoluent aussi. Par contre, vous avez une chance sur deux (mmm je n’ai pas fait de sondage, donc faudrait peut-être revoir les stat’s) que cette personne n’évolue pas comme vous et deviennent votre exact opposé. Et ça peut briser le coeur de l’une des deux. Dans cette histoire, celle qui est mal c’est moi. Mais qu’est-ce que je peux faire ? Me rattacher comme à une bouée, à une ancienne image de cette personne ? Non… J’ai compris au fil des ans que ce n’est pas la bonne idée. Et que si l’autre personne n’a plus rien à faire de vous quoique vous fassiez, alors il faut laisser aller. Laissez la partir. Elle sera sûrement passé à côté de nombreuses choses incalculables mais … tant pis pour elle. Quand j’écris cet article, je repense à plusieurs personnes avec qui j’ai partagé de nombreux moments… Et des moments dont je me rappellerais toujours. Seulement les personnes avec qui je les avais partagés, soit elles sont parties, soit je les ai laissées aller. Ça sert à quoi de se raccrocher à quelqu’un qui « ne veut plus de vous », qui a tourné la page et qui ne peut plus marcher avec vous car vos esprits ont trop changé.

Grandir permet de voir quelles amitiés résisteront à tout et lesquelles s’effritent, s’effacent dès quelques jours sombres ou au fil de l’éloignement. Ça se remarque aussi avec des amitiés faites à peu près en même temps, vous voyez laquelle est vraie et laquelle est faible.

Je ne sais pas pourquoi j’ai une phase nostalgique, peut être parce que je range des vieilles photos et je retombe sur des vieilles amitiés. Et je repense à ces moments vécus ensemble. Et pourtant grandir n’admet qu’un point important. Il t’apporte des souvenirs impérissables. Comme tu grandis, tu peux oublier certaines choses et te rappeler de d’autre. Tu peux voir avec le temps quels ont été les moments importants de ta vie et auxquels tu tiens. Tu as passé une mauvaise journée ce jour là ? Tu t’en rappelles car il y a eu UNE chose positive ce jour là. Les émotions positives ont toujours été plus puissantes que les négatives. Mais elles sont plus fragiles et peuvent être balayées d’un coup de vent.

Je veux juste te dire, que quand tu penses « Je ne veux pas grandir. »  tu grandis déjà. Tu philosophes, tu deviens plus apte à penser et tu te rends compte des choses. Tu vois le temps passer devant toi. Et de toute façon, on grandit un peu plus chaque jour. Alors faut-il grandir ? Non, il ne faut pas. On grandit, un point c’est tout.

Laisse place aux émotions positives. Et ne laisse pas le passé t’attraper car tu as besoin de vivre dans le présent, dans le aujourd’hui. Si tu es de nature rêvasse comme moi, arrête et réalise ces choses auxquelles tu rêves depuis on ne sait quand. Vis pleinement aujourd’hui et souris à la vie, elle te sourira en retour.

 

-L

18.09.2016

2 réactions au sujet de « Faut-il grandir ? »

  1. Et moi je suis tiraillée par le paradoxe du monde adulte, vers lequel nous tendons dangereusement, et l’univers perclus de l’innoncence de l’enfance.
    St Exupéry disait : « on ne voit bien qu’avec le coeur. L’essentiel est invisible pour les yeux. » Et qui est plus aveugle qu’un adulte dont nos milles languages lui sont imperceptibles ?

    Je suis absolument d’accord avec toi quand tu t’exhaltes à fouiller au fond de nous l’écho de cette nécessité du présent et cette fatalité qui s’entête à nous condamner à ne vivre pleinement que dans le ponctuel.
    Mais James M. Barrie et le pays imaginaire tout entier me sursurrent que mes illusions valent mieux que ce monceau de monde dénué de la moindre poussière d’étoiles.

    1. C’est d’ailleurs bien pour ça que parfois le monde d’adultes est parfois à remanier de notre façon. Je ne pense pas arriver à être une adulte « aveugle », je sais que je serais toujours au fond de moi une enfant. Une enfant qui rêvera de voir toujours plus grand, de vivre dans des univers merveilleux, d’aller au pays imaginaire, car après tout, je pense qu’on si l’on souhaite, on peut devenir adulte tout en restant enfant dans son coeur.

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