2019 est une année de grande première:
Nous avons décidé de mettre en valeur des moyens d’expression moderne et profiter de dernières inventions de nos sponsors pour les proposer aux enfants.
C’est à Adey qu’on a confié cette animation:
A l’heure où Les Andelys ont fait appel aux artistes de Street Art pour décorer les bâtiments de la cité, il nous a paru intéressant de faire coïncider la peinture en plein air à laquelle est dédié notre festival avec une nouvelle version de peinture en plein air :
le street art réalisé à la peinture en bombe sur l’airplac ©.
Tout comme ,dans la deuxième moitié du XIXème siècle, l’invention des tubes de peinture a permis aux peintres de chevalet de déserter leurs ateliers parisiens au profit de la campagne normande, c’est à la fin du XXème siècle que la peinture à la bombe a fait exploser la créativité d’artistes de rue. Eux aussi ont gagné petit à petit leurs lettres de noblesse non sans mal, – peut-être aussi un peu comme les impressionnistes à leur époque – en passant par le rejet du public, puis la curiosité, pour arriver enfin à l’acceptation et même maintenant à une certaine forme d’institutionnalisation.
L’art est multiple et les situations changent au fil du temps. Les positions dans l’art se sont presque inversées : la peinture de chevalet, peinture à l’huile avec des pinceaux – cette peinture autrefois avant-gardiste -est devenue si traditionnelle qu’elle est presque traitée péjorativement comme « has been » même si elle continue à avoir ses adeptes et ses professionnels de haut niveau partout dans le monde . Et c’est ce à quoi notre festival se consacre : montrer qu’on peut vivre une belle expérience artistique et touristique le pinceau à la main…
Pendant ce temps la peinture de rue appelée le « Street art » ne se cantonne plus dans des villes ;elle se diffuse, se mue dans les fresques, décor monumental, elle est scrutée par les critiques, commissaires-priseurs, elle se collectionne, se commande, coûte de plus en plus cher et …bizarrement revient aussi sur le terrain de la figuration et de l’expression colorée en oubliant petit à petit son terrain de prédilection d’antan – le fameux graffiti – lettrage qui défigurait les rames des trains et du métro des grandes métropoles. Cette thématique pourrait nous emmener dans un vaste débat sur l’art contemporain , mais que viennent faire les enfants dans ce contexte ? Eux à qui on avait jusque-là l’habitude de donner des craies et des pinceaux ?
Réputées assez toxiques, ces bombes étaient réservées à un usage dans des lieux déserts, et demandaient des masques et vêtements spécifiques. Cette vision est désormais dépassée, car les fabriquants des matériaux d’art offrent aujourd’hui des produits bien plus soft, bien moins dangereux, et en plus avec les supports légers et rigides proposé par AirPlac, le Street Art devient transportable et utilisable même à l’intérieur.
Un atelier à ciel ouvert sur un mur long de 5 mètres sera ainsi proposé aux enfants gratuitement le 24 aout à partir de 15h ( sur inscription obligatoire par petits groupes, durée d’une demi-heure)