Les Peintres français
Kojiro Akagi
Kojiro Akagi est né en 1934 à Okayama-shi au Japon. Il est arrivé en France en 1963, date à laquelle il entre aux Beaux Arts de Paris dans l’atelier de Brianchon puis de M. Mattey. Ses aquarelles (toujours de même format 8 figures) et ses tableaux, à l’huile dont un grand nombre (3 huiles et 108 aquarelles) se trouvent au Musée Carnavalet (le musée historique de la ville de Paris) fixent avec une scrupuleuse fidélité le visage actuel de la capitale, dans ses aspects les plus monumentaux comme les plus modestes.
La vision de Kojiro Akagi est très personnelle, mais il doit certainement à son pays natal une part de son originalité. Dès 1969 il trouve un style de peinture à huile très personnelle avec une ligne rouge en relief épais. Il a reçu de nombreux prix Medaille d’Or au Salon des Artistes Français ou encore le Prix du président de la République en 1975. Il est societaire et vice President du Salon National des Beaux-Arts et titulaire de monbreuses disctinctions de son pays natal le Japon (Diplome d’Honneur, Ruban Bleu foncé…).
Akagi est aussi journaliste et spécialiste de la Culture française dans la presse japonaise depuis 1963. D’un talent reconnu, véritable « institution – archives graphiques et historiques de Paris », ce peintre étonnant parcourt les rues parisiennes, à la recherche de vues insolites, qu’il traduit dans son style inimitable : mélange de classicisme et d’audace. Ce grand peintre exposé dans le monde entier, fait partie des collections permanentes du Musée Carnavalet, de nombreuses institutions japonaises tels le Musée Royal Ueno ou encore le Musée Préfectoral « Culture de Kyoto », ses oeuvres sont également dans les collections de l’Ambassade du Japon, de la Bibliothèque du Trocadéro ou encore à l’Université d’Okayama… Une très belle pièce à l’huile, la façade de la Notre Dame se trouve au Musée de Vatican et cette liste prestigieuse est loin d’être complète. Né en 1934 au Japon et amoureux de la France depuis 1963, cet ancien élève des Beaux-Arts est connu pour ses aquarelles peintes en plein air, ses lithographies et ses huiles étonnantes, au contour en fil d’huile rouge ou blanche.
Reconnu comme l’un des plus grands peintres de sa génération, Kojiro Akagi possède un style de peinture très personnel, mariant peinture à l’huile et contours en relief épais.
Exposé dans de prestigieux musées comme le Carnavalet à Paris, le Musée de Toulon et de nombreux musées japonais, Kojiro Akagi met en avant sa connaissance et sa passion pour la capitale. Depuis 43 ans, il parcourt la ville, dessine et peint des lieux variés de Paris.
Vice président d’honneur de la Société Nationale des Beaux Arts, Kojiro Akagi renoue avec l’authenticité et l’intemporel.
Quelques collections publiques où ssont présentes ses œuvres :
1982 Achat du Président de la Cote d’Ivoire
1991 Musée du Vatican, Italie
1993 Musée Préfectoral d’Okayama, Japon
1996 Amabassade du Japon à Paris, France
2003 Pat Clark Museum, Iowa, Usa,…
“ Il faut savoir gré à cet artiste japonais de nous apprendre à mieux regarder ce Paris qu’il aime. » Jacques Chirac.
D’un talent reconnu, véritable « institution – archives graphiques et historiques de Paris », ce peintre étonnant parcourt les rues parisiennes, à la recherche de vues insolites, qu’il traduit dans son style inimitable : mélange de classicisme et d’audace. Ce grand peintre exposé dans le monde entier, fait partie des collections permanentes du Musée Carnavalet, de nombreuses institutions japonaises tels le Musée Royal Ueno ou encore le Musée Préfectoral « Culture de Kyoto », ses œuvres sont également dans les collections de l’Ambassade du Japon, de la Bibliothèque du Trocadéro ou encore à l’Université d’Okayama… Une très belle pièce à l’huile, la façade de la Notre Dame se trouve au Musée de Vatican et cette liste prestigieuse est loin d’être complète.
Akagi, Maître de Paris, on pourrait déjà écrire un roman sur ce sujet-là, l’artiste connaît souvent mieux la ville que de nombreux parisiens. Plus de 400 « dessins portraits » des quartiers ou des monuments, ont été déjà réalisés témoignages des lieux parfois déjà disparus à jamais… Chaque fois que Kojiro Akagi termine le 100e dessins, il s’ensuit la parution d’un nouveau livre, édité sous son control rigoureux et avec ses commentaires, des petites notes historiques sur le choix de ces lieux… Les détails de ces dessins sauront être parfois mille fois plus précieux que des photos, car l’artiste ne se fie qu’à son œil attentif, parfois armé d’une jumelle… « La photo occulte les ombres » dit le peintre – « mon regard est plus sûr, j’aime fixer mon Paris à la minute précise et avec toute sa richesse, graffitis ou petites annonces sur une palissade… et tout cela en gardant l’authentique Beauté de Paris ». Son objectif, réaliser 500 dessins aquarellés et plus encore. Une trentaine – de la nouvelle centaine – sont déjà réalisés – et à raison d’un dessin par mois à raison de 2 à 3 heures par jour sur site (sauf lorsqu’il pleut), le 5ème livre sera donc prêt bientôt. « d’ici trois à quatre ans » dit le Maître avec son sourire complice… Le public découvrira donc quelques dessins encore inédits et bien entendu sur le quartier du 5e et ses alentours.
Kojiro a décidé de nous dévoiler son « jardin secret », ses sujets aussi inconnus qu’inattendus de sa part, telle une grande série des nus ou encore des œuvres à tendance fauve des années 60-70 d’après ses études à l’Ecole de Beaux-arts de Paris… La plus étonnante sera sûrement la rencontre avec ses nus… Murielle, l’un de ses modèles préférés, est présente dans plusieurs tableaux. Elle apparaît pour la première fois à nos yeux un brin provocatrice, tout comme Olympia de Manet, toute blanche, grande, longue, à la limite de l’arrogance, elle donne l’impression de régner sur « le Paris d’Akagi », le Paris tout rouge comme ensorcelé, dompté par cette Dame Blanche…
Toutes ces étonnantes femmes très différentes les unes des autres ont un trait d’union qui bizarrement donne envie de les définir comme « femmes parisiennes ». Citadines, à la peau blanche et au contour précis, elles ont très souvent les visages sombres et les yeux perçants… Le célèbre contours du peintre à la fois nerveux et vivant, mais aussi fixe et précis, appliqué à ces figures humaines pourrait les faire presque immatérielles, on aurait presque pensé qu’Akagi est été inspiré par des nus volants dans les cieux de son célèbre prédécesseur Foujita – (dans ses célèbres panneaux du domaine de la Chamarande), mais bizarrement ces nus prennent vie et paraissent finalement bien réelles, surtout à travers leurs regard, limite hyperréaliste…
Une autre surprise sera sans doute un certain nombre de natures mortes, réunissant des objets très variés, mais eux aussi profondément parisiens comme des plaques d’égouts ou des tuyaux de gouttières parfois « décorés » de petites annonces collés, ou encore « un distributeur d’électricité abandonné »… Vous serez surpris de découvrir – enfin – quelques toiles des années 60 empreintes d’amour pour Gauguin, Matisse ou même Susanne Valandon, mais aussi parfois plus sages et mélancoliques dans la gamme de Nicolas de Staël.
Inimitable et constant, maître d’un langage si personnel et empreint d’une tradition aussi bien européennes qu’asiatiques, Kojiro Akagi sait surprendre et se renouveler sans cesse tout en restant profondément fidèle à lui-même.
Albena
D’origine bulgare, ALBENA est une jeune artiste qui avance à pas fulgurants. Sa peinture est l’héritière de diverses traditions, dont celle des maîtres de l’icône, mais il faut se garder de l’assimiler au folklore. Puisant aux sources orientales, notamment l’Inde et la Perse, elle s’est créé un monde d’une troublante féerie qui exerce sur l’œil une véritable fascination, tant ses couleurs, ardentes, y créent l’enchantement. D’une bienveillante douceur, les personnages qu’elle met en scène vivent dans un monde de paix, d’harmonie et de mutuelle consolation. N’oublions pas que la poésie fut l’une de ses premières passions. Albena côtoie l’univers des contes, des grandes légendes universelles, de l’enfance invincible et jouit d’une sensibilité hors du commun. L’aisance et l’élégance qu’elle s’est acquises lui permettent d’exprimer une grande palette de sentiments. Spirituelle et sensuelle, elle n’est sans doute qu’à l’aube d’un parcours plus que prometteur. On peut à son sujet parler d’un authentique talent, surtout lorsque l’on considère son admission récente dans la sphère de la peinture.
Avec les pinceaux de mon enfance, je puise dans mes souvenirs et rêves d’amour.
La mémoire subconsciente suit les traces de mon peuple qui a toujours recherché, pendant les siècles d’histoire difficile, la joie de vivre et ces racines dans les traditions orthodoxes et mystiques de nos ancêtres.
Mon œuvre évolue constamment vers une imagerie-symbiose de différentes cultures, légendes, mythologies: Perse, Inde, Egypte, Japon, Thrace, Byzance… Avec une inspiration des vitraux, de l’Art Nouveau, des contes de fées de mon enfance, chaque tableau est un abri «éternel» pour la meilleure partie de moi – mes rêves de jeunesse – de cette vie et des vies passées. L’acte de peindre devient une magnifique méditation. Un voyage dans la Spiritualité, la Tendresse perdue, l’Amour – la matière qui crée et unit. Un voyage en moi – vers vous.
Animée, comme la plupart des gens de l’Est, d’une vie intérieure intense, Albena s’intéresse à l’âme, cette grande congédiée de l’Occident, pour notre plus grand malheur sans doute. Sensible à la souffrance des autres, elle rêvait toute petite de devenir médecin. Mais l’art est aussi une façon d’adoucir et d’élever la vie de ses semblables. Utilisant la couleur dans son action organique et psychique, Albena nous immerge dans un monde exempt de violence, un monde onirique, lumineux, promis à l’amour et à la compassion. Cela ne veut pas dire qu’il est aux antipodes de la réalité ou de la fantaisie. Chez Albena, l’omniprésence de la lumière rend ses personnages transparents, comme irradiés par une force spirituelle. Ses oeuvres ont le privilège de réenchanter le présent. La part de merveilleux qu’elle nous offre n’est-il pas un retour au Paradis perdu, ce domaine que l’enfance côtoie sans s’en rendre compte au sein même de ce monde profane et désabusé.
Jean Bailly
Parcours
Né le 29-11-1940 à Alger. Vit à Orléans de 1943 à 1950. A Paris jusqu’en 1966. Dans le Loiret depuis.
Oeuvre
A la manière de Lewis Caroll, l’univers de Jean Bailly est peuplé de personnages se trouvant dans les situations insolites que fournissent parfois les rêves. La mythologie, les fabliaux du Moyen Age, l’enfance avec ses tendresses et ses cruautés se retrouvent dans des tableaux souvent drôles, où la femme est princesse et l’homme pantin dérisoire.
Paradoxalement, c’est l’extrème dextérité et la précision de son dessin qui permet à Jean Bailly de s’envoler vers l’imaginaire. Le premier de ses sortilèges, avant tout ceux qui peuplent son oeuvre, est bien sa manière de tracer les lignes d’un visage, la finesse d’une main de femme ou les lumières subtiles d’un ciel nuageux. Son esprit inventif crée le reste : le magique, le fabuleux, l’extravagant , le fantasque. Il exprime ses visions avec la patience d’un enlumineur de la Renaissance. Son exigence graphique confère à ses inventions une discipline sans laquelle ses petites folies perdraient leur vérité. Il sait bien qu’il n’y a rien de plus sérieux que la liberté… Cela, Jean Bailly le démontre amplement dans sa peinture, et s’il oscille sans cesse entre gravité et burlesque.
« J’ai acquis la certitude que la peinture serait un jour ma seule activité à la suite du choc éprouvé lors de la première rétrospective Georges de la Tour en 1972 à Paris. Les personnages de mes tableaux ont alors remplacé peu à peu les objets de mes natures mortes. Depuis j’ai très souvent l’impression d’illustrer avec ma peinture des contes ou des récits que je ne connais pas ; que ceux-ci soient déjà écrits ou à venir.
Mon propos est uniquement de peindre et non d’écrire. Je n’ai donc jamais cherché à savoir ce qui pouvait bien se passer avant ou après ces « bouts d’histoires », même si de temps en temps j’ai ma petite idée sur la question.
Excepté quand ce que je présente est évident, je garde, en général, pour moi mes élucubrations. Aux toiles de parler d’elles-même. Le peintre doit, j’en suis persuadé, laisser de la place au non-dit, permettre à chacun de rêver. »
Igor Bitman
Né en 1953 à Moscou, Russie. Il étudie à l’Ecole des Beaux-Arts de Moscou de 1965 à 1972 et participe dans les années 70 à 80 à des manifestations artistiques organisées par des mouvements non-conformistes. Il quitte l’URSS en 1981. Il vit et travaille en France depuis 1986.
1965-72 Ecole de l’Académie des Beaux-Arts d’Union Soviétique.
1973-76 Participe au mouvement des peintres non-conformistes.
1976-81 Travail indépendant: décor de théâtre, portraits, illustrations.
1981 Départ d’URSS. Séjour en Italie.
1982-87 Entre à la Galerie John Daniel, Montréal (Canada).
1986 Installation à Paris.
1994 Obtient la nationalité Française.
1995 Entre à la Galerie Francis Barlier.
Bitman se situe lui-même, avec vigueur, dans la Grande Tradition, celle qu’illustrent, par exemple, Petrov-Vodkine ou Balthus.
« Bitman recherche la permanence classique, c’est-à-dire la durée, au travers d’un effort de volonté et de connaissance, pour s’opposer à la rapidité spectaculaire. Le mysticisme qui se dégage de l’oeuvre de Bitman n’a pas d’idéologie, c’est le mysticisme de l’être » Max Fullenbaum
Igor Bitman is one of the Russians who has chosen to live in our country (France) – (comment by IFDS ). He was born in 1953, the year when Stalin died. He was a dissident painter in the USSR who was saved from poverty by his talent as a portrait painter. He exhibited in private flats and took part in the nonconformist Muscovite painters’ exhibition at the VDNKH Palace of Culture which ended in clashes with the authorities.
He left the USSR in 1981. He learnt his solid art in the Russian Academies. He is aware of it and it shows.
Bitman vigorously places himself in the Grand Tradition illustrated by such painters as Petrov-Vodkine and Balthus. Far from any form of expressionism, he strives for classical continuity, in other words a slow pace through a combination of willpower and thirst for knowledge rather than speedy showmanship. You do net need to be an art critic to realize from the outset that we are dealing with an artist who has reached such a degree of perfection that the only problem posed by his technique is how to delve further into his thoughts.
Bitman’s drawing is essential, through his precision and selection, to gain the essence of form and construction. His painting, sometimes streaked but never pointillist, in his reclining nudes down to the grain of their skin, manages to breathe life into inert objects in his still lives and succeeds in his landscapes in simultaneously expressing apparitions of what have already become memories. Lire abounds everywhere with the frailty of the ephemeral. Light unexpectedly surges out from chiaroscuro blending a woman’s body into the painting’s background which has produced or absorbed it. The whole history of painting is here, with this artist who is producing today while reflecting from one subject to another and one artist to another through a series of scrupulously assimilated references from Piero Della Francesca to Vermeer and from Zurbaran to Chardin.
Simon Bohbot
Parcours
Né à Marrakech, cet autodidacte hors école, concilie avec bonheur la médecine et la peinture.
Sociétaire du salon d’Automne. médaille d’argent et sociétaire du salon des Artistes français. Sociétaire du salon Violet, médaille de bronze de la ville de Paris. Nombreux prix. Expose en France et à l’étranger (Allemagne, Japon, Chine … )
Oeuvre
A travers son style audacieux et sa technique personnelle, il dévoile son univers intérieur peuplé de foules bigarrées. Des couleurs ensoleillées, rappel de sa terre natale, des formes multiples et des graphismes clairs mettent en avant des personnages, lignes de vie de ses toiles.
« Le peintre qui visite son atelier aux petites heures du matin ne sait pas encore ce que ses mains ont à dire. Puis un foisonnement de couleurs, de mouvements, de personnages prend vie. Une histoire s’écrit aux couleurs de l’Orient, chaudes, ensoleillées, épicées ».
Sylvie Demay
Sylvie Demay expose dans de nombreux salons à Paris et dans sa région (dont les salons d’Automne, des Artistes français, du Dessin et de la peinture à l’eau et Violet) en province et à l’étranger (Allemagne, Danemark, Chine, Japon, Pologne …). Nombreux prix : médaille de bronze de la ville de Paris, médaille d’or des Artistes français, prix de l’Académie des Beaux Arts (Institut de France), prix des Amis du salon d’Automne.
Elle écrit ses toiles comme des poèmes, entre le dire et le non dire, entre le visible et le masqué, entre la figuration libre et l’abstraction, va-et-vient, balayage du conscient et de l’inconscient, savant cache-cache qui permet au peintre de s’exposer sans être mis à nu…
Claude Fauchère
Né le 27 avril 1936 à Paris
Peintre agréé de la Marine en 1997
Peintre titulaire de la Marine en 2008
Collège des Arts Appliqués et Ecole Supérieure Nationale des Métiers d’Art.
Membre du jury de la Société des Artistes Français.
Sociétaire du salon d’Automne.
Il s’essaye un temps à l’illustration. Puis il se consacre de manière exclusive à la peinture.
Il trempe ses pinceaux dans l’eau de mer, de Deauville à Saint-Jean-de-Luz.
Sa confrontation avec un monde de paradoxes, un espace de travail ou de loisirs, où les périodes de calmes succèdent à la violence des éléments, est déterminante pour son oeuvre. Ses peintures sont solidement charpentées.
Il abolit l’espace entre le dessin et la couleur ce qui donne à ses compositions tant une profondeur, qu’un relief, propice à matérialiser son sujet.
« La peinture de Claude Fauchère est un élan, un souffle d’authenticité qui illumine littéralement chaque objet, chaque silhouette, chaque détail… On peut la contempler, la décrire, mais ce qui ravit avant tout, c’est cette effervescence, cette vacuité profonde qui émane de chaque élément et resplendit sur la toile.
La peinture de Claude Fauchère est aussi une force qui enchante, parce qu’elle semble mettre toute sa puissance à retenir les contours et les nuances, en une délicate composition d’éclats, d’échos, de correspondances …
Sous les lignes, sous les couleurs, il y a toujours l’amour. Celui que porte l’artiste à la réalité et à l’acte même de peindre. L’art de Claude Fauchère est une jubilation, une allégresse, qui se livre en un murmure, un frétillement d’ombre et de lumière.
Quand on lui parle d’évolution, de mode ou de tendances, Claude Fauchère sourit. C’est qu’il avance dans son travail avec, comm seul « baton de pélerin », l’exquise légèreté de son pinceau.
Et qu’il ne connaît qu’une vérité : cette suspension enchantée des êtres et des choses, qu’il tisse au fil de ses oeuvres, sur la trame enchantée de sa toile. »
Patrick Guicheteau
Patrick Guicheteau est venu très tôt à la peinture, ce qui lui a permis, en autodidacte, de matérialiser de façon de plus en plus réaliste, d’abord des rêves insolites (cf. ses « Personnages volants »), puis des réalités plus citadines (cf. ses « Nocturnes interlopes » ). Mais, sans perdre des qualités «d’ hyperréaliste » pour la « Forme », ses « Fonds », avec leurs jeux d’irisation de couleurs, exprimèrent rapidement non seulement la volonté de l’artiste de peindre un sujet donné mais aussi celle de montrer le plaisir de peindre lui-même… La précision laborieuse des rendus sera donc de plus en plus contrebalancée par l’émancipation de l’acte pictural lui-même, amenant ainsi à la liberté de formes, de couleurs et de matières des œuvres d’aujourd’hui.
Certes la « Figure » donnée à voir dorénavant est essentiellement celle d’une Vénus alanguie, sorte de « Déesse païenne » au milieu de drapés chargés de motifs colorés. Certes l’artiste affirme que celle-ci est indispensable à sa création. Mais il faut bien voir que cela vaut moins pour le côté sensuel de la chose que pour sa capacité métaphorique à être cette « Figure » qui, source de toute vie, peut, par déduction, être la forme princeps apte à tous les « enfantements » esthétiques. Ainsi pourront être représentés dans les figures centrales, bien sûr des femmes, mais tout aussi bien des fleurs, des pommes, voire même des coqs. D’ailleurs, lorsque Guicheteau réalise le portrait de telle femme, son visage n’est « réaliste » que sur une partie de sa surface, le restant étant rayé de bandes colorées rigides puisque, évidemment, tout cela n’est que de la peinture…
Si l’artiste ne veut pas donner une identité propre à sa représentation centrale, c’est qu’il l’ « entend » donc (elle résonne / raisonne ainsi en lui) essentiellement comme une « chimère » forgée par cet acte pictural. Une peinture qui, physiquement, vient du fond de la toile vers la surface de la représentation avec toutes les étapes techniques intermédiaires possibles. D’abord l’artiste enduit la toile au couteau avec des épaisseurs incorporant même du sable, du gel ou de la feuille d’or (ceci forme un lien évident avec ses sculptures actuelles traitant de la même thématique, peintes au recto et dorées au verso), tout cela donnant un relief, une dynamique supplémentaire aux formes et couleurs qui vont venir se superposer ensuite. Le traitement purement pictural est d’abord effectué à l’acrylique, de façon à ébaucher les formes, puis enfin parachevé à l’huile. Alors tout est repris en gestes plus amples avec des circonvolutions qui peuvent venir heurter, en de multiples interactions, d’autres lignes plus dures, ou encore avec des entrelacs de formes qui s’articulent avec d’autres, de couleurs, l’Abstraction devenant, dans les dernières œuvres, de plus en plus présente. Mais ceci toujours de façon à déranger l’œil du « regardeur » (comme disait Duchamp) afin de le surprendre, comme en musique, lorsqu’une mélodie est soudainement déchirée par le son d’instruments poussés à fond ou, au contraire, par de soudains silences.
Car l’œuvre de Patrick Guicheteau est un exemple parfait d’une possible synesthésie entre peinture et musique. Il suffit de remarquer dans les frémissements picturaux de chacune de ses toiles, leurs rapports évidents avec la musique : rythmes des formes, partitions de couleurs, répétitions de motifs, interférences, « tons » forts ou faibles, etc. Jeu quasi musical donc entre le fond, avec ses « compositions » de matières, de couleurs et de lignes, et la forme, avec ses « compositions » tout aussi complexes qui « naissent » et se fondent comme naturellement, « justement » (l’accord juste..), dans les méandres de ce fond. Un « accord » tel que l’avait exprimé le conteur et musicien Hoffmann : « Lorsque j’entends de la musique, je trouve une analogie et une réunion intime entre les couleurs, les sons et les parfums ». D’ailleurs, beaucoup des titres d’œuvres actuelles de Guicheteau nous convient à ce rapprochement: « Quelques notes sur un air oublié » ; « Sous les ondes mauves et bleues » ; « Quelques rimes incertaines pour des chants inconnus », etc.
De plus, on peut dire de la figure de la femme, omniprésente dans cette dernière période de l’artiste, qu’elle éclot « comme une fleur » dans l’omniprésence de toutes les autres fleurs qui inondent les drapés sertissant ces femmes. Elle devient ainsi non seulement une évocation de LA femme, mais aussi une représentation allégorique de l’unité à l’infini et, dans notre synesthésie, de la note à la symphonie. Elle est comme un écho musical (la « Musique des sphères » chère à l’astrophysicien Képler) du fini de l’Etre face à l’infini de l’Univers. Cette œuvre, par-delà la personnalisation du corps (animal ou humain, mais toujours confronté au « corps » de la peinture…) montre que le réalisme des êtres et des personnalités n’est qu’apparence (les barres « codées » des visages…) et que la femme (puisqu’il s’agit essentiellement d’elle) est bien une métaphore de la Création, donc de la Vie. Mais ici, cette création n’est pas une illusion recherchée de la Réalité ; elle est la monstration des moyens de sa réalisation et le questionnement des finalités de cette Création. Une création qui joue, comme le dit l’artiste, sur « une interférence entre le réel et l’indicible ».
Ainsi, par-delà le chatoiement des couleurs et des formes qui ponctuent chacun de ses tableaux, l’œuvre de Patrick Guicheteau est une nouvelle et superbe interrogation du rapport toujours irrésolu entre ce qu’est l’Art et ce qu’est la Vie…
Patrick Guicheteau est à la fois peintre et sculpteur, et chaque pan de son oeuvre est en correspondance avec l’autre. Les toiles de cet artiste ne manquent pas de nous intriguer tant elles sont complexes et mystérieuses. Ce que l’on y voit, à première vue, c’est la femme, mais une femme à la fois intégrée au décor et superposée à celui-ci, parfois fragmentée, réellement ou virtuellement. Sa peinture, restreinte à un espace central limité, sur un fond uni gris vert, est ondoyante comme l’eau, diverse et multiple, rythmée comme une musique venue d’ailleurs. Les silhouettes de femmes émergent comme des apparitions étranges et mystérieuses, noyées dans l’univers de la toile auquel elles se fondent. Rien ne les détache véritablement de cette onde sonore et colorée qu’elles traversent comme un passe-muraille. Pour les amateurs de fi ction fantastique, cela pourrait ressembler à la porte des étoiles en plus onirique et poétique. La femme, que Guicheteau déclare essentielle à sa création, se fond dans des remous colorés assez complexes quant au graphisme, mais très doux et tendre du point de vue des couleurs. Mystérieuse intégration d’un être humain à un monde où rien ne nous rappelle quoi que ce soit de connu. D’où vient cette femme, où va-t-elle, quelle est la raison de son inexplicable apparition ? Sans doute permet-elle à l’artiste de souligner à sa manière, à travers ses visions colorées, le douloureux mystère de la présence de l’homme, non seulement sur notre terre, mais dans l’univers entier, de sa création initiale, toujours inexpliquée, dont chacun aime à cultiver sa version personnelle… dans le doute et l’ignorance réelle toutes les hypothèses sont en effet permises.
A peine individualisée, puisque drapée de la même étoffe que le fond de la toile, qui est cette femme, que nous veut-elle, quel est le message qu’elle doit nous transmettre ? Pourquoi ce masque qui coupe son visage verticalement en deux, alors qu’elle réapparaît en sculpture inversementcachée ?
Les toiles de Patrick Guicheteau ne nous donnent aucune réponse, mais nous invitent à nous interroger inlassablement sur le mystère de nos origines, de notre présence ici-bas, sur les raisons profondes de notre évolution dans ce monde réel, et sur l’existence d’univers invisibles et indicibles.
Jia Juan-Li
Parcours de JIA JUAN LI
Née en 1960 à Hongzhou (Zhejiang), en Chine.
Elle est diplômée de l’Institut des Beaux-Arts du Sichuan (1986).
Elle est membre de l’Association des Artistes de Chine.
En 1989, elle a été admise au prestigieux Stage de Création et de Recherche de l’Institut Central des Beaux-Arts de Chine (Pékin), qui lui a octroyé la mention « Excellent » en 1991.
En 1996 Jia Juan Li arrive en France suite à l’invitation du Gouvernement.
Elle participe au Salons Nationaux, » Salon de Mai , Paris . Salon d’Automne, Paris . Art London. Salon Mac 2000, Paris . Salon de dessin et de peinture à l’eau, Paris . Salon de Comparaisons, Paris.
Un grand nombre de ses tableaux ont été acquis par des musées chinois et étrangers.
Jia Juan-Li est native d’une des plus importantes familles traditionnelles. Son père avait une importante entreprise de tissu en soie. Sa mère médecin est descendante d’une famille de collectionneurs. Elle baigne dans un milieu de lettrés et d’amoureux de l’art. Chez elle, elle vivait au milieu d’œuvres d’art. Par exemple, les coffrets contenaient des rouleaux du VIIIe et IXe siècles représentant des tableaux de chaque saison qu’on changeait régulièrement aux murs. Aussi, s’amusait-elle à emmener au cours de dessin des objets d’art précieux en cachette de sa famille.
Elle a toujours vu sa grand-mère paternelle se faire coiffer et habiller, comme dans la pure tradition ancestrale. Sa tante paternelle et sa mère lui relataient des histoires du temps des Empereurs. Sa mère lui rapportait des anecdotes de vie de grandes familles chinoises vivant à l’intérieur des Palais, avec leurs us et coutumes, leurs manières d’être, leurs habits précieux, leur façon de vivre. Aussi, retranscrit-elle les influences de cette époque aujourd’hui révolue dans ses œuvres et explore toute une transposition de la vie de ces femmes dans la Chine ancestrale.
Quelques tableaux sont « pétris » dans une pâte de couleurs plus intenses comme la série « des jardins » dont le sujet représente des fées aux pieds et mains nus. Elles ont une allure délicate et offrent leurs profils dans des jardins imaginaires, au milieu de hérons. Comme dans un songe. Elles boivent l’eau de rosée au petit matin sur les pétales de fleurs. Volupté et douceur s’en dégagent. Une autre série « scènes d’intérieurs », représente des femmes en longue robe blanche avec un fendu plongeant dans le dos. Elles glissent à l’intérieur du Palais, dans la tranquillité de ses couloirs. Nous sommes dans un monde de silence opaque et on ne distingue pas leurs visages.
Dans la série « des portraits », comme retranchée du monde, elles portent des costumes somptueux dans la pure tradition de la Chine d’antan avec ses coutumes ancestrales de femmes de cour, au milieu d’un décor aux tons propres aux symbolistes. Elles paraissent irréelles et réelles à la fois. De toutes ses femmes longilignes émane une grande sagesse.
JIA Juan Li est née à Hangzhou (Province de Zhejiang) en Chine. Elle étudie à l’Institut des Beaux Arts du Sichuan, sort diplômée en 1986. Elle commence par enseigner au département des Beaux-Arts de l’Ecole Normale Supérieure des Beaux Arts de Guiyang, province de Guizhou. Admise en 1989 par concours à l’Institut Central des Beaux Arts de Pékin, elle reçoit en 1991 le diplôme avec mention « excellent ». Elle expose en Chine et à l’étranger, elle poursuit ses recherches picturales. Lors de sa formation, elle étudie les maîtres et notamment Balthus, Chagall … Elle a le désir de voir les œuvres en « vrai », aller au-delà du papier glacé. « L’art est supérieur à la réalité, l’art est là pour filtrer les belles choses » dit-elle.
Jia Juan-Li n’hésite pas à quitter son pays natal où elle a acquis une certaine notoriété. Invitée par le gouvernement français, elle arrive en 1997 à Aix en Provence et depuis 1999 vit et travaille à Paris. Elle a cette particularité qui consiste à garder dans ses œuvres son identité chinoise antérieure, représentant le passé d’un monde révolu sans succomber à la mode occidentale comme pléthore d’artistes chinois actuels.
Michel King
Michel King est né à Sotteville-lès-Rouen en 1930. Il est, depuis 1973, peintre titulaire de la Marine et vice-président des peintres officiels de la Marine.
C’est à l’occasion de son voyage de noces que le peintre normand a découvert le Pays Bigouden en 1950. « De Paris, sur nos véloces Solex, nous sommes parvenus, Laurence et moi à Loctudy en quatre jours. Aujourd’hui, je rejoins en automobile par voies rapides cette fin de terre d’Armor. Le progrès l’a rendue toute proche, a atténué sa rudesse, mais n’a pas étouffé son âme secrète et mystérieusement émouvante. »
Au fil d’une centaine de pages, Michel King nous livre ainsi 50 ans de rêves en couleurs et en mots. Il raconte ses souvenirs en des harmonies fauves avec une touche néo-cubiste.
Aujourd’hui, Laurence, sa femme n’est plus à ses côtés pour accompagner ses promenades picturales et cette absence, pudiquement évoquée, donne au livre un supplément d’intensité. Souvenirs et présent s’entrelacent face à la contemplation de cette « fin de terre d’Armor ». « Mon regard, toujours aussi fervent, visionne les clichés d’hier et ceux d’aujourd’hui. Posés côte à côte, leurs différences valent parfois leurs simultanéités. J’apprécie le changement dans le permanent. »
Huiles, aquarelles, croquis, Michel King exploite toutes les techniques de son art pour donner à voir et à sentir ce coin de terre auquel il est considérablement attaché. Il saisit la fraîcheur d’une lessive bleue étendue au pignon d’une maison de pêcheur, immortalise un bouquet de splendides langoustines à la criée de Loctudy, fixe une brassée d’Ombellifères étincelantes et se recueille aux portes d’une chapelle. Son voyage en mots et en couleurs explore les multiples facettes du Pays Bigouden, ses aspérités et ses douceurs. Entre joie et nostalgie, Michel King nous livre ici tout son amour pour les Bigoudens et leur pays. Rien n’échappe à sa plume ni à ses pinceaux : ports, dunes, tumulus, dolmens, chalutiers… Et le trait se fait tendre lorsqu’il s’agit de croquer un pêcheur au travail ou une femme au marché.
Peintres officiels de la Marine : Des marins d’un genre singulier
Membres d’un groupe constitué par l’État, les peintres officiels de la Marine se flattent de former l’ensemble artistique le plus ancien. Si Vernet fut honoré du titre de « Peintre de la Marine du Roi », le corps, auquel appartiennent les peintres de la Marine aujourd’hui, n’a été créé officiellement qu’en 1830.
Essentiellement figuratifs mais de styles extrêmement divers – « la Marine choisit ses peintres avec un éclectisme justifié par de multiples objectifs » -, ils ont mission de reporter.
Qu’ils soient peintres, graveurs, aquarellistes, sculpteurs ou photographes, témoigner est leur premier rôle. Leur titre officiel couronne, au-delà de la maîtrise de leur art, une attirance certaine pour le paysage marin.
Tous ne sont pas d’authentiques marins, mais ils ont « l’eau de mer autour du coeur et sa couleur dans les yeux. »
Né le 2 juillet 1930 à Sotteville-lès-Rouen
Peintre titulaire de la Marine nommé en 1973
Vice-président des peintres officiels de la Marine
A une recherche sur la forme traduite par un graphisme aux équilibres subtiles, sa peinture s’adjoint une « palette d’aquarelliste » toute en transparence. Depuis le Route du Rhum, il est, avec enthousiasme, de toutes les fêtes de la mer. Il est peintre, graveur, illustrateur.
Spécialités artistiques
Peintures à l’huile, Aquarelle, Dessin, Illustration, Gravure à l’eau forte, Lithographie originale, carton de la tapisserie et vitrail.
Parmi les récompenses et les prix qu’il obtint citons : le Grand prix de la ville d’Asnière 1962, le Grand prix des jeunes et de la Nationale des Beaux-Arts, le Prix du Conseil Général des Yvelines 1967, le Grand prix du Salon de Rouen 1984. Il est mentionné au Bénézit, Président du Salon du Dessin et de la Peinture à l’eau. Il expose également aux Salons de la Marine et Comparaison.
Le 18 mars 2004, Michel King a été fait chevalier de l’ordre national du Mérite. Il participe aux Salons de : l’Orangerie de Versailles, Rouen, Angers, Toulouse… Il est l’invité d’honneur de nombreux salons de province et de banlieue.
Ses Expositions personnelles sont nombreuses depuis la première en 1960, tant qu’à Paris : Galerie Colette Dubois et Galerie des Orfèvres, qu’en province : Lyon, Le Havre, Quimper, Rouen, Cannes, Brie Comte Robert, Marseilles, Avranches, et à l’étranger : Suisse, Japon.Ses oeuvres furent acquises par : les Musées d’Art Moderne, de la ville de Paris, de la Marine, de l’Ile de France, des Baux de Provence et par les villes de Villeneuve le Roi, Rouen …
Ses créations se trouvent parmi les collectionneurs de France, USA, Japon, Suisse…
Michel King est également peintre lithographe et peintre graveur : il a réalisé des illustrations pour les Sociétés de Bibliophilie, il a conçu le vitrail de la chambre de commerce de Dieppe et ceux de l’église de Saint Mards (76).
Ses cartons de tapisserie sont tissés par sa fille Isabelle King, artiste Licière.
Yong-Man KWON
Parcours
Peintre Officiel de l’Armée. J.O du 01 janvier 2004.
Peintre de l’Air et de l’Espace. J.O du 09 novembre 2005
Depuis 2003 nombreuses expo et prix décernés par jury.
Kwon Yong-Man est né en 1972 en Corée du Sud. Après un diplôme d’enseignement artistique obtenu à Séoul en 1991, il devient professeur de dessin. En 1996, il s’engage au sein de la Légion étrangère où il est employé comme dessinateur au sein du Bureau information et historique. Il effectue de nombreux travaux pour le mensuel « Képi blanc » et illustre des livres édités par la Légion. En 2001, il participe au Salon national des peintres de l’Armée (prix Univers des arts). Peintre de la Légion étrangère, il est promu au grade de caporal-chef – à titre exceptionnel – par le Général Jean-Louis Franceschi. En 2003, il participe au Salon de peinture du musée des troupes de marine à Fréjus (premier prix), et au Salon national des peintres de l’Armée au Musée de l’Armée (deuxième prix). Peintre officiel de l’Armée de terre.
Oeuvre
La peinture de Yong-Man KWON est une peinture trés instinctive, spontanée est la facilité avec laquelle il sait s’adapter au sujet traité fait de lui un artiste à l’écriture picturale originale. Il sait jour avec les taches de couleurs, les organiser, les hiérarchiser afin de crée le motif traité avec dynamisme et mouvement.
Hélène Legrand
Des études poursuivies à l’UER d’art plastique (Paris 1) au cours des années 80 me destinaient à produire du concept plutôt que de la peinture de chevalet jugée obsolète par les modernes radicaux qui nous enseignaient. Force nous était faite de constater qu’après Duchamp “ON NE POUVAIT PLUS PEINDRE ”!….
Pourtant mon parcours divergea : ma rencontre avec la pensée de Claude Lévi-Strauss (le structuralisme teintait encore, à l’époque, le discours universitaire) fut décisive: préservation, transmission devinrent l’enjeu de mon travail et l’inquiétude de voir la peinture devenir “un métier perdu”, une “perte sévère”, le moteur d’une nécessité à représenter le monde EN PEINTURE.
Depuis, dans le lieu du tableau, je tente de “piéger” dans l’embuscade de la représentation ce qui est menacé de disparition du monde avec une nette prédilection pour les instances silencieuses: sujets délaissés de l’histoire de l’art en un premier temps puis l’animal, le végétal et le paysage dans l’expérience vivante du réel.. C’est à l’exemple des autres arts non affectés par les ruptures successives du xxème siècle et une absence de transmission du métier que j’ai recours à une esthétique éclectique : citations de codes, de signes, restauration du sujet, pluralité des styles, anachronismes etc…
La phénoménologie accompagne depuis quelques années ce travail (Maurice Merleau-Ponty et Henry Maldiney notamment) en ce qu’elle permet de restaurer une continuité du sens au mouvement temporel de l’attention: saisir par le regard , sans l’arracher à l’ensemble,“la chose même” dans son inépuisable permanence.
Hélène Legrand ne considère pas le fait de peindre comme détenant une valeur en soi, mais comme un problème à résoudre. Ce problème est d’autant plus complexe que peindre pour elle consiste d’une part à nommer, puis à saisir un fragment du réel, un peu de la chair du monde et à les donner à voir.
Elle rentre ainsi en concurrence avec les autres arts visuels qui semblent à priori plus à même d’objectiver le réel, tel qu’il apparaît à l’oeil de l’artiste, et l’énergie qui sous-tend son travail.
Hélène Legrand présente des œuvres qui parlent de la beauté et de l’enchantement du monde. Elle réalise une recherche sur le réel. Elle saisit un plein vol un groupe d’oiseaux, dépeint la fragilité d’un ânon qui vient de naître, rend la tendresse d’un enfant au sein, saisit le calme des canards sur un lac. L’artiste est émerveillée par le vivant, sa peinture est un compte-rendu de l’éblouissement du monde, c’est un corps à corps avec l’art.
« Quand on sait observer, dit-elle, la réalité est époustouflante, dans une simple flaque d’eau il peut y avoir le monde ».
« La peinture est pour moi la forme désirante du regard : il s’agit seulement d’étreindre un morceau de monde sans tendre à la possession effective ».
Pour Hélène Legrand, peindre c’est l’extase qui se fait matière.
Comment travaille Hélène Legrand ?
Hélène Legrand travaille avant tout comme une artiste peintre traditionnelle, c’est à dire que son principal médium, qu’elle défend avec conviction, est la peinture ( la tempera plus exactement) et son support la toile. C’est une virtuose du dessin, elle prend ainsi le contre-pied des artistes qui ne dessinent plus et qui utilisent comme moyen d’expression des objets déjà existants (ready-made), des données informatiques ou encore photographiques.
L’observation
La première étape de travail de Hélène Legrand consiste dans l’observation des êtres humains, du monde animal et de la nature. Elle peut rester des heures à les regarder vivre ou se mouvoir jusqu’à instaurer une certaine complicité ou encore disparaître complètement dans le paysage. Elle dessine, croque et prend même des photos pour saisir l’instant, l’émotion d’une attitude, la beauté d’une lumière, la magie d’un instant.
La technique
Elle peint selon les anciennes techniques retrouvées comme la tempera. Elle utilise la tempera grasse. Cette technique remonte au XVlème siècle. Elle alterne sur la toile des couches de tempera blanche et de glacis à l’huile. La blancheur de l’apprêt initial réfléchit la lumière à travers la peinture.Elle commence par réaliser une détrempe en grisaille sur des feuilles froissées de papier de soie et de riz, elles-mêmes posées sur une toile ou sur un panneau. De ces ombres vont apparaître des silhouettes qui vont inspirer l’artiste. Toutes les couleurs qui se superposent ensuite sont employées pures et forment des glacis à l’aide d’huile et d’œuf, d’œuf et de pigment.
Une fascination pour le monde vivant
Hélène Legrand a préparé une série d’œuvres sur le thème des singes. Pour réaliser cette série elle est allée au zoo d’Anvers. Elle les a longtemps admirés derrière une vitre. Cette relation a particulièrement intéressé l’artiste car en même temps qu’elle regardait ses primates elle voyait le reflet de sa propre image. Elle était face à un double miroir, le premier renvoie celle de l’artiste et le deuxième celle du singe avec ses ressemblances déconcertantes. On ne sait plus qui est qui ?
Hélène Legrand ne peint donc plus l’animal dans son ambiance sauvage, mais enfermé, prisonnier, soumis, domestiqué (du moins en apparence, car que signifie ce cri lancé par le primate ?). Il n’en reste pas moins mystérieux, fascinant, avec ce regard expressif d’un sentiment que nous ignorons.
Hélène Legrand pose la question de l’origine et de l’identité.
La carte d’identité des homo sapiens est ambiguë. L’homme et le singe sont tous deux des vertébrés mammifères, primates de la famille des Hominidés. C’est cette similarité que souligne Hélène Legrand dans ses toiles sans faire référence à des données scientifiques. Elle exprime de manière empirique et sensuelle ces traits communs.
Le singe a plusieurs visages : il apparaît comme un vieil homme sage. Les rides naturelles de l’animal, le regard direct et sombre nous font basculer dans la violence de la réalité. Où s’arrête la conscience de cet animal ? Le Chimpanzé se présente aussi parfois avec force et puissance. La gueule grande ouverte, il pousse un cri, le cri de la révolte, de la colère, et pourquoi pas, le cri du chanteur de rock !
Enchantement du monde
Parallèlement au travail sur le singe, Hélène Legrand présente également des œuvres qui parlent de la beauté et de l’enchantement du monde. Elle réalise une recherche sur le réel. Elle saisit un plein vol un groupe d’oiseaux, dépeint la fragilité d’un ânon qui vient de naître, rend la tendresse d’un enfant au sein, saisit le calme des canards sur un lac. L’artiste est émerveillée par le vivant, sa peinture est un compte-rendu de l’éblouissement du monde, c’est un corps à corps avec l’art.
« Quand on sait observer, dit-elle, la réalité est époustouflante, dans une simple flaque d’eau il peut y avoir le monde ».
Pour Hélène Legrand, l’action de peindre est une forme d’extase.
Hervé Loilier
Parcours
Né à Paris le 18 mars 1948.
Diplômé en 1970 de l’Ecole de Polytechnique, il entre en troisième année à l’Ecole nationale supérieur des arts décoratifs.
Maître de Conférences en Arts à l’Ecole Polytechnique.
Officier dans l’Ordre des Palmes Académiques.
Président d’Honneur du Salon Violet.
Sociétaire du Salon d’Automne.
Membre du Comité du Salon des Artistes Français.
Oeuvre
Peintre authentique à l’univers pictural rare et distingué. Sans esbroufe, sans couleur criarde, sans concession aux modes. Hervé Loilier a toujours cherché à transformer, à traduire ce qu’il voit et surtout ce qu’il ressent face au sujet. On peut dire que ce peintre est à son image, à la fois réservée et chaleureuse, à la fois discrète et pourtant communicative. Ainsi, l’on reconnaît dans l’oeuvre de Loilier une atmosphère de mystère et d’irréalité quasi mystique où le spectateur est aspiré pour sa plus grande jouissance esthétique. A mi-chemin entre la mythologie et l’histoire, Loilier recrée des situations qui parlent au-delà de l’image. Une façon comme une autre d’être prophète en son domaine.
Artiste incontesté dans le monde de l’art, Hervé Loilier poursuit sa quête artistique dans un univers tout autant personnel que spectaculaire. Travaillant ses toiles avec une matière généreuse, sa volonté de retenir l’émotion de ses sujets pousse le peintre à jouer des couleurs avec une certaine virtuosité. Ses personnages souvent féminins, bien réels tant le dessin est parfait, gardent toujours un côté énigmatique, laissant au spectateur le plaisir de rêver. Il en est de même quand Hervé Loilier traduit un paysage sur sa toile à partir de ses propres impressions. Savoir faire taire le monde, l’immobiliser, tout en dévoilant sa beauté, foisonnante de couleurs et de matières, c’est avec ce talent qu’Hervé Loilier nous émerveille et nous émeut.
« Une atmosphère de jeux amoureux, d’attente parcourt cette oeuvre où la passion charnelle, certes retenue, s’associe à la délectation de fruits mûrs, tentateurs : pastèques ouvertes, raisins offerts. Promenade discrètement voluptueuse dans cette ville magique, attirante sous des ciels imprévus où l’or s’unit au mauve, où s’enflamme la garance… Par cette vision intemporelle, un peu mélancolique de Venise, Loilier se fait le témoin de la beauté silencieuse. » Nicole Lamothe.
Antoinette Nicolini
Parcours et oeuvre
Antoinette Nicolini est née le jeudi 4 juin 1953 en Corse. Comme ses célèbres prédécesseurs, elle n’est pas sortie d’une grande école. Mais Antoinette Nicolini s’est faite elle-même, laissant parler son bon sens basé sur ses observations, et surtout sur sa sensibilité. Car on peut savoir peindre et dessiner, faire un travail de copiste dans les musées, ce qui est bien, cependant pour en sortir, pour transmettre son émotion d’artiste, pour entraîner celui qui lit votre toile et le transporter dans votre monde de peintre, il faut avant tout avoir une sensibilité exacerbée, la laisser parler en vous, puis la traduire dans votre tableau, en y faisant concorder un maximum d’éléments, tout en oubliant ceux superflus qui pourraient distraire le spectateur.
Partant de ces constats que l’on trouve tous dans l’oeuvre d’Antoinette Nicolini, il est agréable et doux de se laisser envoûter par ses bords de mer au soir tombant. L’eau limpide y reflète un ciel profond, d’un bleu tenace qu’elle affectionne particulièrement, soutenu par un premier plan fleuri. Tandis qu’à l’horizon quelques monts plus sombres finissent d’encadrer le sujet. Mais que l’on ne s’y trompe pas, si certaines toiles laissent paraître une douce mélancolie, la vigueur du caractère corse est là, présente dans une culture légendaire qui transparaît à tout moment dans les huiles d’Antoinette Nicolini.
Ces toiles, fortes par leur composition et par leurs couleurs, sont l’apanage d’Antoinette Nicolini, sans qu’elle ait senti le besoin d’aller chercher des tons trop vifs, de ceux qui souvent approchent la vulgarité pour mieux aguicher l’œil. C’est par des teintes modérées, et qui se côtoient tout en restant en pleine harmonie entre elles, que l’artiste construit son tableau. Même si pour les paysages ensoleillés de son île, le jaune est présent, dominant, il ne se trouve pas en opposition avec une autre couleur.
Ce critère, Antoinette Nicolini en a fait son quotidien. On le constate quotidiennement, que ce soit avec « Nature morte aux parfums » qui est une composition sortie du temps, aux valeurs douces comme des souvenirs enfouis, ou « Danseuse dans sa loge » qui est un prélude musical. « Fruits d’été », « Fruits » , « Poires » , « Roses jaunes » et « Fleurs du jardin », qui sont autant d’huiles dans lesquelles s’épanouissent quelques couleurs plus vives.
Toutes ces oeuvres ont une source et une tradition, un chant de beauté doux et puissant, irrésistible comme l’amour.
Vivacité, couleurs et mouvements. Huiles faites d’éclats de lumière. Elle sculpte les couleurs (travailm au couteau) Flamboyance du soleil à toutes les heures de la journée.
Andrew Painter
Parcours
Andrew Painter est né à Wolverhampton en Angleterre, 1957.
Apres un an d’école préparatoire aux Beaux arts, il gagne une place au Goldsmith Collège à Londres. Malheureux à Goldsmith, il quitte cette école après quelques mois pour voyager, et il part pour l’Inde où il passe un an à Calcutta. De retour en Angleterre, il dirige un groupement d’artistes peintres dans sa ville, et commence à exposer ses oeuvres.
Il arrive en France vers 1988 et s’installe à Angers, où il vit encore.
Il se consacre alors à l’enseignement et à la poésie. Pourtant des collectionneurs, qui achètent ses oeuvres depuis son arrivée en France, le poussent à abandonner ses autres activités et de se consacrer entièrement à son art.
La décision prise, Andrew trouve rapidement en France et dans d’autres pays des galeries qui lui font confiance.
Depuis il expose en permanence dans plusieurs galeries en France, Belgique, Grande Bretagne et en Irlande.
Oeuvre
Parallèlement il tient à organiser ses propres événements assez insolites et originaux afin d’entretenir un contact plus intime avec le public. Ainsi Painter lance des défis saisissants. Il souhaite établir un discours créatif et pointu dans le cadre de l’art contemporain, d’une part avec une peinture communicative et exubérante, et d’autres part en présentant des oeuvres, qui souvent dépassent les formes habituelles, lors d’ évènements qui posent de bonnes questions sur l’art et ses exploitants.
Painter travaille autant la matière que la non-matière et ceux qui rentrent en contact avec ses créations sans rarement indifférents. L’ironie et l’humour sont souvent de rigueur, et le partage avec le public est volontaire.
Andrew PAINTER n’est pas tout à fait un artiste comme les autres. C’est ainsi qu’il se définissait lui-même lors du vernissage de son exposition, ce vendredi 30 Juin 2006, à la galerie de l’Aubance, de Brissac-Quincé. « Un artiste aime que l’on vienne voir ses œuvres, c’est donc vous que je dois remercier ! » disait-il en tirant la révérence à ceux qui l’entourait. Avec un nom prédestiné – « Painter » se traduisant littéralement par « peintre » en langue de Shakespeare – l’artiste aurait pu être peintre en bâtiment, comme il aime à le dire avec beaucoup d’humour. « Je n’aime pas peindre les murs et poser la tapisserie chez-moi … ». C’est parce qu’il aime observer ce qui l’entoure, les gens au quotidien, ce qu’ils portent, leurs accessoires, qu’il a décidé de se lancer dans la peinture sur toile. Mais si l’exercice, aux yeux de l’artiste, semble facile, c’est quand même avec un certain décalage et un coté loufoque qu’il couche sur la toile tendue, ses observations. « En ce moment je vous observe ! » disait-il à ceux qui l’écoutaient présenter son oeuvre. Demain il peindra bleu le polo (beige en réalité) de François LELIEVRE, le responsable de la Galerie de l’Aubance, qui l’accueillait avec beaucoup de plaisir, ou encore le chapeau de paille de l’une de ses admiratrices. Sait-on jamais.
Le moins que l’on puisse dire c’est qu’Andrew Painter, peintre né en Grande Bretagne en 1957 et établi à Angers depuis 1988, après un passage en Inde, aime bousculer l’ordre établi. « Nous sommes tous disciplinés, mais nous avons en chacun de nous une part d’indiscipline. C’est cette face que j’aime exploiter chez ceux qui m’entourent » continuait-t-il. Et il suffit de regarder le personnage et ses œuvres pour comprendre. Un artiste accessible, comme son art, qui n’hésite pas à faire le pitre lorsqu’on le photographie et qui incline ses toiles lors de l’accrochage afin de provoquer le désordre et donner du mouvement à ses expositions. Andrew Painter ne serait-il pas un agitateur ? C’est surtout un artiste peu commun, qui peint avec plaisir et aime investir les lieux les plus improbables, comme les hôpitaux ou les magasins, pour promouvoir son œuvre, pour peu que des spectateurs, insensibles ou incultes, puissent aussi y prendre du plaisir. C’est d’ailleurs dans ce sens qu’il a accepté de venir exposer à la campagne, dans une galerie qui poursuit la même démarche : favoriser l’accès à l’art contemporain. Et sur ce point, les animateurs de la Galerie de l’Aubance, semblaient ravis du discours.
Dans le milieu de l’art avec un grand A comme Andrew, Painter est considéré comme un « artiste ironique et symboliste qui a le chic pour magnifier la banalité et lui rendre son originalité ». Témoin, la « constellation de chaussettes magnifiques » exposée au Salon International d’Art Contemporain de Zurich mais aussi sur les façades des Galeries Lafayette à Angers. Une forme d’art qui n’a pas laissé les angevins insensibles, eux qui militent plutôt pour le respect des traditions et de l’ordre établi. Alors si son art, peut déranger les âmes chagrins qui aiment que les choses soient à leur place et dans un parfait alignement, il suffit de regarder de près le regard des personnages qu’il peint, pour comprendre que notre homme, empreint lui aussi d’une grande humanité, nous renvoie le soupçon de folie qui sommeille en nous. A voir absolument avant de se regarder dans un miroir ….
Anatoly Poutiline
Parcours
Nait a Nikolaïev, en ex-URSS, le 30 Juillet 1946. Il étudie a l’Ecole des Beaux-Arts de Birobidjan (Russie) de 1961 à 1964. Diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg en 1970.
1978, il quitte l’ex-URSS.
1979, il s’installe à Paris, vit et travaille en France.
1992, Naturalisé Français.
Formé à Saint-Pétersbourg, et issu d’une génération déracinée qui a connu de profonds bouleversements politiques, artistiques, et sociaux, Anatoly Poutiline est un artiste de l’intuition, au carrefour entre le figuratif, l’abstraction et la mythologie. Toute son œuvre est traversée par cette même recherche métaphysique que chez Pavel Filonov et Kasimir Malevitch qu’il revendique comme ses maîtres. Ses toiles, au pouvoir suggestif étonnant invitent le spectateur à découvrir ce qui se trouve derrière l’image, comme par exemple, toutes les œuvres de la série « Atelier d’artiste ».
Oeuvre
La peinture d’Anatoly Poutiline est guidée par une recherche spirituelle d’ordre métaphysique d’où, dans un cadre figuratif, des représentations au bord de l’irréel voisinant avec l’invisible, où le paraître d’éblouissement, en appel transcendance, transporte l’observateur en dehors de lui-même, l’exile pour mieux lui faire connaître son véritable lieu d’élection.
Depuis plus de vingt ans l’ovoïde reste le motif dominant de ses œuvres. Symbole de la résurrection, de la vie éternelle, sorte d’expression idéale de la spiritualité, ces formes ovoïdales, lorsqu’on les contemple, nous donnent le sentiment de planer, et nous poussent vers la réflexion et la méditation. Ses paysages cosmiques nous entrainent dans une atmosphère mystérieuse. Il ressort de ses toiles un mélange de calme, de douceur, de plénitude, d’harmonie cosmique, où le superflu n’a pas sa place.
Une impression de force contenue émerge, ici et là, dans le subtil craquellement de surface de l’acrylique. Comme un lac à la surface calme peut être agité en profondeur de courants violents à peine répercutés par de légers plissements. Vers où ? Quand on pose la question à Anatoly Poutiline, il répond qu’il ne peut savoir où il va tant qu’il n’y est pas arrivé. Pour le moment, il lève les yeux vers le ciel et soulève les bras en signe d’impuissance. Car ce qui compte c’est bien la route, le chemin, le travail laborieux du peintre interrogeant sans cesse la surface de sa toile, comme celle d’une âme sœur.
Jean-Claude Quilici
Parcours
Jean-Claude Quilici est né à Marseille en 1941 de parents corses.
Très jeune, il fréquente l’Ecole des Beaux Arts, et après une approche des grands Maîtres de la Peinture Provençale, il expose à partir de 1958 ses premières peintures dans sa ville.
Entre 1960 et 1970, il va recevoir de nombreux Prix de la Peinture, qui vont couronner ses débuts de jeune peintre, et durant cette période, des expositions de ses œuvres vont être organisées dans de multiples galeries en France.
A partir de 1971, ce sont les Etats-Unis qui vont l’accueillir : Washington, New-York, Atlanta, Philadelphie, Albuquerque…
En 1980 J.C Quilici commence sa carrière au Japon : de Tokyo à Osaka en passant par Kobe, Shizuoka, Fukuoka, Nagano, Saporo…toutes ces villes lui organisent des expositions et lui réservent un accueil chaleureux.
Depuis 30 ans, ses œuvres lithographiques et ses peintures sont présentes en permanence au Japon. J.C Quilici n’a pas pour autant négligé la France. Son travail est exposé régulièrement dans les Galeries les plus importantes à Marseille, Toulon, Ajaccio, Lyon, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Dijon, Nancy, Cannes, Saint-Tropez. L’artiste poursuit parallèlement une carrière à l’étranger : USA, Singapour, Hong-Kong, Taïwan, Corée…
Il fut également invité à réaliser au cours de sa carrière des œuvres diverses telles que des fresques monumentales pour l’université de Corte (Corse) de 40 m de long sur 4 m de haut et pour le Métro de la Ville de Marseille. Une décoration murale sur tôle émaillée d’une longueur de 130 m…
En 1997, l’artiste réalise les décors de l’Opéra « Mireille » de Gounod pour une coproduction de l’Opéra de Marseille et de l’Opéra de Bordeaux.
Oeuvre
Chez Quilici, une gourmandise ? Non, c’est avidité qu’il faut accepter de percevoir chez lui, faim sans limite du bleu, du blanc avec des pointes de rouge, puis des ombres portées… et soudain le ciel n’est plus qu’une mer indigo qui s’écoule au long des rues vides. Soudain l’on croit comprendre : sous le soleil, ce soleil-là les chemins, les sentiers, les ruelles ne peuvent être que désertées, le temps des hommes est à la sieste, à la jouissance du frais derrière les volets clos.
Le seul à savoir piéger les heures crues de la chaleur, me répétais-je souvent, c’est Quilici. Du coup, de Mykonos à Ramatuelle. De Saint Tropez à Cadaquès, d’Alvor à Kaminia, toutes ces villes sur des rives, des ports, du sable, avant tout villes d’eau, de sel, d’air encalminés, offraient au regard les heures mortes de la pleine lumière.
Souvent , le peintre quitte l’eau pour la terre, celle des oliviers et des pins, celle d’un grésil se nourrissant à d’autres scintillations, nées du coeur blanc de la craie dans les Alpilles. Du coup, les bleus s’adoucissent, volent au soleil un rien de jaune pour parer les ifs de ce vert presque noir qui dénoncent dans le paysage leur flèche oscillante ! Des bleus qui n’ont pas oublié d’emporter un rien des clartés de la mer pour argenter les porteurs d’olive. Mais personne pour apparaître là, non plus.
Danielle Rannou
Sociétaire des Artistes français depuis 1996 (médaille de bronze en 1993). Prix du conseil général de Seine Saint Denis au salon de Rosny sous Bois. Médaille d’argent Arts, sciences et lettres. Participation à de nombreux salons de la région parisienne, expose actuellement en Allemagne (Berlin) et en Italie (Clusone). Pratique essentiellement la peinture à l’huile dans un genre figuratif contemporain et le pastel gras, technique que lui a enseigné le peintre « Ludo », atelier qu’elle fréquenta plusieurs années.
Plonger dans un bouquet, rêver entre les feuilles, se perdre aux abords du Mont Saint-Michel, la peinture de Danielle Rannou est un cadeau où fleurs, arbres et paysages poétiques nous plongent dans un univers rythmé par les saisons et les nuances de lumière. Il suffit d’un petit brin d’air entré par la fenêtre pour entendre cette nature si apaisante s’animer. De Paris à Berlin, d’Italie en Chine, le talent de cette artiste clichoise, qui collectionne les médailles et les premiers prix, est internationalement reconnu. Cet automne, Danielle Rannou exposera à domicile, pour le grand bonheur des visiteurs de ce salon incontournable de la saison.
Jean Soyer
Parcours
Né en 1937.
En 1955, il sort graveur lithographe de l’Ecole Supérieur Estienne des Arts et Industries Graphiques. De 1955 à 1987 il est graphiste et directeuer artistique dans l’édition et la publicité. De 1987 à 1996 il mène parallèlement ses activités de direction artistique? et de peinture et en 1997, devient peintre à temps plein. Principales expositions personnelles : Galerie Collette Dubois à Paris en 1991, Aéroports de Paris-Cimaises Orly Ouest en 1994, Liebvillers (Franche-Comté), Château de Villiers (Draveil-Essonne) en 1996, Parlement Européen de Strasbourg en 1997 et à Munich en 1998.
En matière d’informel, le premier regard doit suffire à se satisfaire de l’œuvre, à susciter une émotion. Certes le caractère décoratif joue son rôle mais l’intérêt est ailleurs, dans ces sentiments partagés avec l’artiste le temps d’une œuvre.
Oeuvre
Avec Jean Soyer, le mélange d’envolées primitives et de traces calligraphiques s’exprime dans une explosion de couleurs qui ne laisse pas indemne. D’autant que des champs vibratoires se créent, se répondent, se bousculent, en laissant deviner des formes, en laissant apparaître des empreintes comme des souvenirs que l’artiste propulse sur la toile, à son corps défendant, avec une énergie qui puise sa force au tréfonds de son être. Des désespoirs et des bonheurs en fonction de son humeur! Ses pulsions jaillissent sur la toile, traçant des énergies positives à travers une gestuelle débridée et maîtrisée à la fois qui ne semble obéir qu’à un seul mot d’ordre : liberté créative, liberté pulsionnelle, liberté émotionnelle.
Les couleurs sont chargées d’une vibrante émotion, on s’attarde devant un carmin fulgurant, on remarque des superpositions transparentes de mauve, de rouge et de bleu outremer comme si la réalité se composait de feuilles qu’on pourrait tourner une à une.
A travers ces échappées lyriques, Jean Soyer s’exprime dans sa flamboyance de superpositions chromatiques qui laissent entrevoir une manière passionnée de sentir et de vivre. Voici une peinture qui respire la liberté, un art qui rend magistralement la rencontre des volumes et l’élan du mouvement.
Tout commence par un véritable coup de foudre : Jean SOYER découvre une oeuvre de Nicolas de STAËL dans une galerie rue Saint Honoré : c’est une révélation, il ressent une émotion extraordinaire, achète le matériel et se met aussitôt à peindre.
Riche de ses connaissances graphiques, acquises de son métier de graveur lithographe, ses premières oeuvres, très inspirées de ce grand maître auquel il doit sa nouvelle passion, sont réalisées sagement dans des variations de gris. C’est le plaisir de découvrir et travailler la sensualité de la matière.
Jean se dit très contemplatif et peut rester des heures à observer un paysage simple, surtout la mer, et une envie d’évasion s’ébauche. Le geste commence à s’élargir, il recherche des grands aplats. Tout s’organise autour d’un premier trait, les couleurs commencent à bouger, la personnalité de l’artiste s’impose.
Progressivement il adopte les grands formats, son geste se libère, la palette s’agrandit jusqu’à atteindre 1m50 : c’est l’euphorie des éléments, le choix de la première couleur guide les suivantes, de ce premier geste très étudié, découlera toute l’harmonie de la toile.
C’est un artiste qui a besoin de calme et de sérénité pour travailler, tout est relâchement et maîtrise à la fois, rien n’est effectué au hasard. Il peint la nuit à partir de 21 heures pour s’arrêter au petit matin.
A la suite du décès de sa femme, les tonalités s’assombrissent : noir, terre de sienne; il a besoin de sérénité et de réflexion; mais durant cette période très intériorisée, il étudie, cherche et apporte des transparences à ses oeuvres, laissant suggérer des zones d’espoir et de renaissance.
Maintenant, Jean SOYER tente de plus en plus de créer une énergie, la palette explose, les jaunes, les ocres, l’épaisseur de la matière. Il est hanté par une envie folle de communiquer une émotion, une dynamique et une intensité de vie. Viennent les vermillon, carmin, côtoyant toujours les tonalités de gris qui ajoutent vibration et douceur. On a l’impression maintenant que l’artiste peut tout se permettre.
Le peintre se refuse à donner des titres à ses tableaux, laissant à l’amateur le choix de sa propre interprétation. Son oeuvre est avant tout la transmission d’une impression, d’une mobilité, il ne veut pas la figer par un nom qui pourrait influencer le spectateur.
Michèle Taupin
Parcours
Ancienne élève de l’Ecole des Arts Appliqués de Paris, Michèle Taupin est invitée d’honneur dans de nombreux salons. Elle enseigne le dessin à l’Ecole Polytechnique et a reçu plus de soixante récompenses dont la Médaille d’Or et la Médaille d’Honneur du Salon des Artistes Français. Salons : Artistes Français, d’Automne, Violet. Galeries : Mickaël Marciano à Paris et La Baule, Aljancic à Gif-sur-Yvette, Anagama à Versailles, Art Sud à Villeneuve-d’Aveyron, Le Nost à Paimpol.
Bibliographie : Artistes n°101 p.2-5 2003, Pratique des Arts n°1 p.12-19 1995, n°14 p.42-49 1997, Arts Actualités Magazine n°90 nov 1998, Univers des Arts n°63 p.75 2001, n°92 p.32-33 2004, n°114 p.20-21 2006, n°144 p.58-59 2009, n°147 p.50-51 2009.
Médaille d’or et médaille d’honneur de la Société des Artistes Français , sociétaire et membre du jury du Salon des Artistes Français, sociétaire du Salon d’Automne, vice-présidente du Salon Violet, Michèle Taupin participe depuis 1981 à de nombreuses expositions individuelles ou collectives, en France et à l’étranger (État- Unis, Espagne, Allemagne, Japon, Chine).
Elle enseigne le dessin &agrve; l’École Polytechnique depuis 1994 et expose en permanence à la galerie « Mickaël Marciano » place des Vosges à Paris, la galerie « Joël Dupuis » à Hardelot, « l’Atelier Aljancic » à Gif sur Yvette, la galerie d’Art contemporain de Carnac, la galerie « Art Sud » de Conques et « Trinité Art’Gallery » de Troyes.
Michèle Taupin a été l’invitée d’honneur de nombreux salons de peinture.
(dont ceux de Cholet, de Sens, de Bourges, de Troyes…) Elle figure dans des collections particulières en France, en Italie , en Belgique, en Suède, au Costa Rica, en Grèce, au Portugal, en Jordanie, au Japon, et aux Etats Unis.
Tout au long de sa carrière , elle a reçu plus de cinquante prix et distinctions dont le grand prix Renée Béja de la fondation Taylor en 1992, le prix Taiyo Bijutsu en 2001 et le prix Jean Jacques Henner en 1991.
Oeuvre
Il s’agit ici d’un régal d’esthète, destiné aux amoureux d’une peinture élaborée, racée, intelligente et sensible. Dans l’œuvre de Michèle Taupin, fortement inspirée par l’antiquité et la mythologie grecque, la femme, omniprésente, se révèle à l’apogée de sa beauté, dans la splendeur de sa plénitude. Assise ou debout, allégorique ou saisie dans les gestes de la vie courante, elle apparaît, voilée ou dévoilée, hiératique, séduisante, épanouie, proche et inaccessible, symbole de l’universalité féminine. Fille à sa toilette, déesse, amazone, femme lasse ou guerrière, métamorphoses et allégories se déploient au fil des compositions pour saisir l’essence même de la féminité. Avec élégance l’artiste conjugue composition élaborée, vigueur de l’écriture, noblesse et sensualité pour nous proposer, à chaque toile, une nouvelle aventure esthétique.
Sa peinture semble être une synthèse du cubisme et du classicisme où se conjuguent harmonieusement structure de la forme, vigueur de l’écriture, noblesse et sensualité.
Elle crée, dans ses toiles, un climat mythique empreint d’équilibre, de rigueur et d’harmonie.
Omniprésente dans son oeuvre la femme se révèle à l’apogée de sa beauté, dans la splendeur de sa plénitude. Fille à sa toilette, déesse, amazone, femme lasse ou guerrière, métamorphoses et allégories se déploient au fil des compositions pour saisir, dans sa totalité, l’essence de la féminité.
Michèle Taupin insiste avec détermination sur les volumes aux contours cernés d’un trait vigoureux. Une discrète géomètrisation confère une vraie présence aux personnages »
L’art de Michèle Taupin est peinture et sculpture tant ses personnages à l’apparence monumentale possèdent la troisième dimension. Le peintre architecture le corps en touches dynamiques, en cerne succinctement les contours, les formes apparaissant à travers un voile léger épousant les volumes, qui met en valeur l’esthétique, accroît la séduction tandis que la lumière dialoguant avec l’ombre donne la vie. En pleine luminosité ou dans la pénombre, les femmes resplendissent comme des statues grecques tandis que les visages sont empreints de sérénité.
Christine Vandecasteele
Parcours
Membre du comité des Artistes français depuis 2000. Sociétaire de la Fondation Taylor. Présidente du Salon d’art contemporain de Saint Rémy les Chevreuse depuis 2004. Prix de l’Institut, Académie des Beaux Arts. Médaille d’or Art, Sciences et Lettres. Médaille d’or du Mérite et dévouementfrançais. Médaille d’Or de l’Universal art society. Médaille du salon Plastica latina pour une tapisserie, exposition à l’hôtel de ville d’Aubusson. Participe à de nombreux salons dont celui des Artistes français, l’Automne, le Dessin et la peinture à l’eau, le Violet, le salon de Versailles. Expose dans de nombreuses galeries à Paris, en province et à l’étranger : Allemagne, Eats Unis, Japon.
Oeuvre
De ses études à l’école des industries textiles de Lyon, Christine Vandecasteele a gardé le goût d’un graphisme chatoyant inspiré par le motifs de l’art du textile et des créations de dessins pour des tissus et des soieries.
Passionnée par l’art Asiatique depuis son enfance, elle se tourne vers une exploration de l’univers des kimonos, art majeur au Japon. La magnificence et la diversité des ornements et des matières l’attirent, autant par la richesse esthétique que pour la symbolique des thèmes. Grâce à de nombreux voyages à Tokyo, elle a su se constituer une belle collection de kimonos représentatifs de l’histoire ancestrale Japonaise. Son travail a été inspiré par le respect de la tradition tout en créant sa propre « grammaire » artistique développée à partir des concepts fondamentaux de la spiritualité asiatique et des thèmes de l’art floral de ce pays. En s’inspirant de cette richesse iconographique, Christine Vandecasteele a su moduler une écriture en épanouissant sa mythologie personnelle, ce qui apporte une dimension de contemporanéité à ses oeuvres. Peints sur toile, ses tableaux prennent ainsi des allures d’icônes, en révélant les subtilités d’une certaine manière de célébrer et de sublimer la réalité de la vie quotidienne grâce à une démarche artistique atypique. La poésie qui émane des oeuvres de Christine Vandecasteele véhicule des senteurs de pensées sereines et délicates, exprimant une recherche d’une harmonie à la fois idéale et plastique.
Parallèlement, elle peint des animaux, personnages et paysages à l’aquarelle et à l’huile avec la même volonté de transcrire une vision sensible, spirituelle et colorée de la vie.
Jean-Marie Zacchi
Parcours
Né le 9 avril 1944, diplômé de l’Ecole Supérieure des Arts Modernes de Paris, les toiles de Jean-Marie ZACCHI, de plus en plus élaborées, montrent aux amateurs d’art et aux collectionneurs que cet artiste détient en son cœur les secrets de la réussite.
Sa carrière débute en 1963 : première participation au salon des artistes français au Grand Palais. Après avoir assumé la présidence du salon Violet et du salon des Artistes français, il en est élu président d’honneur.
Jean- Marie ZACCHI s’ouvre au monde où il œuvre pour le rayonnement de l’art français en qualité de conseiller de la Japan International Artists Society Tokyo, président d’honneur du Taiyo Bijustsu Kyokai-Japon mais également membre du conseil français des arts plastiques pour l’UNESCO.
Plusieurs musées lui ont déjà rendu hommage…
Oeuvre
On sent dans les œuvres de Jean-Marie ZACCHI une tendance à l’abstraction, une volonté à dépouiller le réel, mais ce n’est jamais au détriment de la justesse, de la sensibilité et de la tendresse !
Son travail se situe aux frontières du figuratif et de l’abstrait pour en tirer une oeuvre personnelle, forte et originale qui le distingue et lui donne une importance dans le monde des arts plastiques.
L’homme et l’artiste sont intimement liés par des qualités humaines rares, qui sont faites d’humilité, de droiture et de sincérité, qui se reflètent dans sa peinture entre matière et lumière.